Jacques Serena

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Jacques Serena est né à Vichy en 1950. Après de nombreux petits boulots, il se consacre à l’écriture. Son premier roman Isabelle de dos paraît aux Éditions de Minuit en 1989 où il publiera ensuite six romans.
En parallèle à sa production romanesque, il écrit pour le théâtre et, notamment, Rimmel qui a été monté par Joël Jouanneau, en 1998, au Théâtre Ouvert, à Paris, au Théâtre du Point du Jour, à Lyon et au Théâtre National de Strasbourg.

Dans un entretien accordé à Théâtre Ouvert, Jacques Serena s’expliquait sur ces deux pratiques littéraires :

« Pas moi qui pourrais dire si le roman est en général plus littéraire et le texte de théâtre moins, ou pas. Pour ce que j’en sais, le théâtre peut très bien être aussi rasoir que le roman. Ce que je peux signaler c’est que, pour ma part, je me mets dans un aussi sale état pour émettre du théâtre que du roman. Le soliloque de la fille, à la fin de ma pièce Rimmel, est autant du roman que pouvait l’être n’importe quel chapitre de mon roman Basse Ville. Ou aussi peu. D’ailleurs, je n’écris pas pour le théâtre, ni pour un lecteur, ni pour qui ou quoi que ce soit. Au moment d’écrire, si c’est vraiment le moment, je ne sais pas ce qui va se passer, en sortir, alors la question de la destination a du mal à se poser. Des textes seront jetés, ou laissés en plan, d’autres iront plus ou moins se faire passer pour du roman, et d’autres sans trop de mal pour du théâtre. De toute façon, ma quête romanesque m’amenait à m’exciter sur le rythme et le son, j’allais assez naturellement vers une publication par la voix. Par des voix. D’autre part, sans doute parce que subissant, comme tout un chacun, des actualités qui passent plus de temps à vouloir absolument démontrer qu’à montrer, je tendais à ne plus vouloir, moi, que témoigner, signaler les mots dits, indiquer les gestes faits. Avec ce mobile vaguement éthique j’allais spontanément vers une écriture flirtant avec le théâtre. »

biographie empruntée à la Mel