Tanguy Viel
Tanguy Viel est né en 1973 à Brest. Il publie son premier roman Le Black Note en 1998 aux Editions de Minuit qui feront paraître Cinéma (1999), L’Absolue perfection du crime (2001), Insoupçonnable (2006), Paris-Brest (2009), La Disparition de Jim Sullivan (2013) et Article 353 du code pénal (2017), Grand prix RTL Lire. La fille qu’on appelle est paru en 2021.
le livre
éditions de Minuit
Après avoir exercé divers petits boulots, entre autres poser pour des photos «de charme», Laura, 20 ans, revient dans la ville de Bretagne où elle a grandi pour retrouver son père, Max Lecorre, un ancien boxeur, devenu le chauffeur de Quentin Le Bars, le maire. Cette place, l’ancien boxeur la doit à Franck Bellec, son ancien agent, devenu depuis patron de casino, financeur et homme à tout faire du maire, puis du ministre des affaires maritimes, quand il prendra du galon. Max l’a demandé à Le Bars comme une faveur : sa fille a besoin d’un logement.
la presse
« Cette vision et celle d’un “désir masculin si maladif et si urgent à la fois” seraient assez convenues sans le regard qui capte chaque nuance. Non seulement la ville océanique, “comme une île de granit au bord de l’engloutissement”, offre l’occasion de pages superbes, mais rien n’échappe à la capacité d’imagination de l’auteur – le mot est à prendre au sens strict : il s’agit de faire image, de faire voir. Presque aucune de ses phrases brillantes de beauté n’en est exempte, et les comparaisons, les métaphores brèves ou filées opèrent des rapprochements inattendus, où la lucidité est comme “la vigie d’un mât” en haut duquel “mesurer l’étendue d’eau” alentour. En donnant à voir et à entendre la vérité tragique de ceux pour qui “toutes les langues du monde [sont] tombées dans un puits sans fond”, Tanguy Viel fait du style un outil d’élucidation : ce qu’on appelle la littérature. »
Camille Laurens, Le Monde